Pourquoi faudrait-il travailler sa posture intérieure de facilitation ?

L’émergence du métier de facilitation en intelligence collective répond aux besoins immenses de transformation de notre société. Celles et ceux qui s’y engagent répondent probablement aussi à un appel vers la transformation intérieure correspondante.

L’art de la facilitation touche en effet à une dimension qui transcende l’égo. Car il s’agit, dans le fond, d’accueillir la magie de cette « présence » collective où les individualités se relient à un sens plus grand qui unifie le groupe. Faciliter cette émergence demande d’être soi-même en lien avec son propre fond, connecté intérieurement avec cette « dimension du tout ».

Au-delà de toute méthode ou technique, c’est surtout le travail sur son propre jeu intérieur qui va permettre à la personne facilitatrice d’approfondir son art dans ce sens. Car elle est en résonnance permanente avec ce qui se passe à tous les niveaux -conscients et inconscients – du collectif qu’elle accompagne. Son état intérieur communique, comme dans un jeu de miroir, avec l’état collectif. 

Pour ouvrir pleinement l’espace au potentiel créatif qui cherche à s’exprimer dans le groupe, elle va devoir mettre de côté les présupposés, identifications et automatismes qui brouillent son propre univers intérieur. Il s’agit, pour elle et pour le groupe, d’un chemin de découverte du « nouveau », où l’on doit laisser derrière soi tout ce qui pèse et encombre. C’est un processus de désapprentissage et de retour à soi qui ne finit jamais.

Où en êtes-vous de cette aventure intérieure ? Comment l’approfondir encore ?